Scène 2
Une petite fille du groupe d’enfant entre sur la scène. Elle a les cheveux blonds, elle est fardée à outrance. Elle porte une robe rouge trop grande et trop décolletée un peu déchirés .elle a les pieds nu. Elle porte dans ses bras une poupée de chiffon molle et moche. Elle s’avance sur le devant de la scène en gambadant. Ses cheveux longs se balancent autour de sa tête quand elle avance. Son rouge a lèvre déborde. Tout ce maquillage doit être vulgaire et dérangeant.
Marie-celestine : (comme si elle parlait à sa poupée)
Blablablablablablabla ! Madame vous étés trop belle dites donc ! (Comme si la poupée lui répondait) Oui, j’ai vingt deux ans je suis actrice, et j’adooooooore mon métier ! Je suis actrice moi, tout le monde m’adoooore ! (Elle fait bouger les bras de la poupée moche)
Je suis une STAR, oui madame, rien de moins, j’ai plein de bijoux en OR (bouche grande ouverte) que tout mes fans m’offrent ! Tous les hommes sont fous de moi ! (Elle déambule d’un pas assuré) Je suis obligé de m’organiser vous savez, c’est pas facile tout les jours avec un emploi du temps comme le mien. Tout les jours je dois répéter avec ma troupe, c’est moi bien sur qui ai le premier rôle, je dois passer des heures et des heures a me maquiller et a me coiffer, je dois toujours être la plus belle, oui oui ! Tous les hommes m’attendent à la sortie du théâtre, ils sont très nombreux, ils veulent tous mon orthographe ! (Elle se décompose, sa voix se fait grinçante, sa démarche perd de l’assurance, elle se voûte, puis s’arrête)
Ils veulent tous me toucher. Ils tirent sur ma robe, tirent mes cheveux, ils veulent que j’enlève ma robe, ils me regardent tous, leurs yeux sont mouillés. Ils m’empêchent de passer, se collent a moi, se collent contre moi. Ils sont si durs avec moi, il est si dur contre moi.
Elle est face au public, bouche ouverte, bras ballants. Elle tient sa poupée par la jambe. Puis, d’une petite voix :)
Ils ont déchirés ma plus belle robe, la rouge, celle qui me fait des gros nichons et qu’on dirait que je suis une princesse. Ca m’a fait mal, j’avais du sang partout qui coulait dans mes jambes, on dirait qu’il m’avait ouvert le ventre et qu’il voulait sur mes cuisses. Puis après il a dit que c’est ma faute, qu’il ne fallait pas devenir si belle, après on te touche et on t’aime et on t’étouffe.
PAPA !
A propos, je te souhaite une bonne année.