Daisy

Daisy

Dimanche 3 novembre 2013 à 18:00

Ca finissait comme ca.

" Gaspard et moi on s’aime. C’est pour ça il parait, qu’on doit se quitter, c’est pour s’aimer toujours.
Moi ça me fais doucement marrer, pourtant je lui ai dis Gaspard c’est si bon d’être libre. J’ai comme un monstre qui me ronge le ventre et  mon estomac est vide. Je ne veux plus écrire la fin de Gaspard, Il n’y a pas de fin de Gaspard. Gaspard et moi on s’aime et  avant de le perdre j’étais sur qu’on allait se détester. J’aurais tué dix personnes et fais le tour du monde à pied pour qu’il revienne. Maintenant je suis toute nue dans ma vie et je regarde passer les gens. J’ai l’impression que les trois ans qui viennent de glisser sous mes pas n’ont jamais eu lieu, pourtant ils sont plus présents que jamais et je me souviens de tout comme je ne me suis jamais souvenu de rien. Chaque odeur me brûle les narines, du marché de la boqueria aux odeurs d’herbes brûlées de l’Aveyron, l’odeur du yorkshire pudding, l’odeur de la neige et de la bière un peu rance, le martini blanc et le mâle de Gautier, les légumes du jardin, le miel. Toutes ces odeurs me brûlent les narines comme une fumé acre qui me pourrirait les poumons d’un chagrin nostalgique qui se foutrait d’avoir tort. J'ai envie de détruire presque la terre entière parce que je suis normale et folle.
J'ai envi de m'enfoncer les ongles dans les paumes jusqu'au sang pour que tout le monde entende mes cris, j'aimerais que tout le monde entende mes cris, j'aimerais saigner des litres, des litres, me  vider sur le bitume et  puis me relever en contemplant les regards horrifiés de mes parents.
J’ai dans la gorge des débris de verre. Gaspard, si je suis belle c’est grâce a toi. Je suis différente des gens qui m’entourent parce que j’ai été aimée par toi et qu’ils ne te connaîtront jamais.
Tu ne verras peut-être jamais ma vie ici, et ces amis qui ne te ressemblent pas. Je ne vendrais plus mon chagrin contre un sexe qui ferme les yeux, je ne vendrais plus mon chagrin pour t’oublier parce que j’aime vivre avec et que je ne t’oublierais pas. J’ai vomis ma colère contre les amours morte dans un jet acide et brûlant, jusqu’à la dernière goutte de bile j’ai régurgité les derniers mots d’amour que je ne t’ai jamais dis, pour  enfin les voir s’écraser comme des fruits trop mures. Gaspard, , je peux écouter la bande originale de notre histoire close parce que je sais qu’elle ne le sera jamais, nous sommes nés ensemble, assis dans l’herbe ou dans un café obscur à se regarder dans le blanc des yeux avec ta main dans ma culotte."






Samedi 2 novembre 2013 à 9:14

Depuis quelque temps je fais toutes les nuits le même rêve.
c'est un lieu immenses et toutes les pièces se rejoignent. Moi, je vais d'une pièce à l'autre en espérant qu'on ne me trouve pas. J'ai jamais eu un grand sens de l'orientation, alors je finis par me perdre.
apres , je me réveille et il est 7h du matin , le chat me bouffe les orteils et dehors il pleut.
dites moi ce que je dois faire .

Vendredi 1er novembre 2013 à 9:32

Bon ben voilà. 
Il faisait nuit deux fois. Maintenant je me sens comme sur une ile deserte toute seule à attendre. Et puis aussi, je me sens idiote.
C'est pour ça que je suis revenu.



Parfois je me demande pourquoi je suis parti.


Dimanche 26 juin 2011 à 21:31


C'est la fin du mois de Juin.  Il fait presque enfin chaud et j'entend les corneilles dans le square d'en face ou je n'ai jamais mis les pieds.  Tous sont en vacances presque, Paris est déserté et j'attend sagement le debut du mois de Juillet, les doigts croisés. Mon Amour est une ombre qui me serre entre deux épreuves et moi j'y crois très fort.
Je suis comme une toute petite fille dans des vêtements trop grands , je joue alors à être une épaule solide et une oreille immense.
 

Vendredi 24 juin 2011 à 19:32

" hé, j'ai garé ma porche dans la rue derriére, mon chauffeur vient me chercher à dix-sept heure j'ai rendez-vous avec shakira".

Il est 14h autour de la petite maison. Les gars se sont tous deja bousculé devant la porte qui peut s'ouvrir que de l'interieur; les tickets pour les douches, pour le medecins, ils sont tous assis un peu partout avec leur café dégueulasse en train d'essayé de se rouler des clopes avec des restes de megots pourris. Il arrive toujours un peu aprés  la cohue des gars qui se hurlent dessus et qui jouent des coudes pour laver leur linge en premier. Avant, il transportait se petit sac de sport, mais maintenant il laisse tout dans le casier du centre d'hebergement ou il a trouvé une place. Alors il prend juste son parapluie et le direct matin  et il s'assoit sur un banc tout seul, avec son café et sa troisiéme cigarette de la journée. Il dit bonjour, quand meme, mais surtout a Bruno. Il ne vient  pas vers moi et ne me demande jamais de cigarette comme les autres meme si il en a pas, il me propose du café quand il va en chercher . Il vient pas vers moi mais il attend que je vienne, il va vers personne, en fait, simplement parce qu'il est timide, depuis huit moi qu'il a arreté de boire. Quand je m'assois sur le banc à coté de lui pour lui demander, comment tu vas, il me raconte un peu tout ce qui s'est passé entre dix sept heure hier et quatorze heure aujourd'hui, et comment il se sent, comment il gere, sans l'alcool et sans le shit, et ses colocataire, et l'atelier theatre, et la météo, et les films qu'il a vu, et ses anciens amis, et tous les boulots qu'il a fait, son rendez vous pole emploi, le menu du midi, le trajet de metro, il cite NTM en 1991 et il me demande ma date de naissance pour jouer à l'euro million.
On dirait qu'il est jeune, on dirait qu'il est un enfant, comme ca, quand on lui parle pas, il est tout petit et tout calme, mais il est pas si jeune que ca. Avec l'alcool, il a tout perdu, son logement, son travail , il faisait n'importe quoi. avec l'alcool, quelle merde l'alcool.Une fois, il a meme planté une fourchette dans la cuisse d'un type qui l'emmerdait, mais ca, il s'en souvenait plus le lendemain, alors il fallait bien arreter, et maintenant, ca va.
Quand d'autre gars s'approchent de nous, il parle plus trop, sauf si c'est Bruno, et quand il y en a trop, il s'en va simplement ;s'assoir tout seul sur un autre banc, chercher un café. Il aime pas quand il y a trop de monde, il le dit jamais, mais il prefere quand il y a que Bruno, moi, et parfois quelques autres, alors on peut parler du systeme social, du parrain, des animaux, et du Detective qu'il epluche soigneusement tous les mercredi.


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