Daisy
Daisy
Lundi 13 juin 2011 à 19:14
J'ai dormi tout le week-end. En vrai, je suis meme pas fatigué, c'est juste que j'ai rien d'autre à foutre que d'attendre que ca passe et que je suis pas vraiment capable d'assurer ce qui est réveillé. Ca me fout les boules mais je peux pas subir des angoisses qui ne sont pas les miennes, j'ai plus de forces du tout. J'essaie juste de pas me laisser engloutir par tout le reste autour mais j'ai parkinson qui m'empeche de tenir un stylo, meme si ca va bien merci. Je me souviens d'un jour de Janvier ou j'ai tout laissé s'envoler et le petit prince à dit qu'il fallait tout me reaprendre. J'essaie, moi aussi, de dessiner mes nouvelles lignes, et parfois ca bave de partout. Il parait qu'il faudrait que je vieillisse et que je m'excuse pas d'etre la, mais j'ai juste pas le choix.
Dimanche 5 juin 2011 à 21:01
J'ai retrouvé le gout des dimanches aprés-midi : c'est drole, j'aime bien les détester à nouveau, alors ca veut bien dire qu'on est vivant et qu'on attend encore. J'ai retrouvé des choses dans des creux de mon corps, meme si je suis presque toute differente. J'ai retrouvé tout plein de trucs qui me faisaient plus que gerber et rire jaune , et j'aime bien, meme si putain j'avoue, je suis vraiment super relou.
Vendredi 13 mai 2011 à 19:02
Mon père est arrivé dans la journée du 10 septembre. Dans le coffre de sa voiture, il y avait les restes de cartons et de meubles à installer. On a transporté tout ces trucs super lourds jusqu'à appartement et puis on est allé manger dans un petit resto vers la place d’aligre. Ensuite je suis allé attendre ma mére au bout du quai, il était 23 heures et des tas d’amoureux se sautaient dans les bras se retrouvant pour un week-end. Papa était la, il avait tenu à nous accompagner, et comme il est borné on a du prendre son chemin pour retrouver mon appartement. Bien sur, on s’est perdu, mais comme il est borné il a dit qu’il nous suivait, que c’était pas du tout lui qui nous guidait. Ma mère et moi on se parle beaucoup. C’est bête, mais il y a peu pourtant quand je dormais encore dans ma chambre sous les toits de la rue de l’ancien courrier et que je devais prévenir de l’heure de mon retour, on s’appelait cinq fois par jour tout en sachant toute les deux qu’on se verrait plus tard dans la journée. Maman et moi le lendemain, on a passé deux heures et demi a monter ma commode Ikea, c’est bien fichu ces trucs la, mais bon dieu qu’est ce que c’est long. Après les cinquante vis douze écrou et autre clou en tout genre, j’ai monté Patrick, mon fauteuil. Maman a fait les courses, le ménage, la lessive, et puis on a mis les rideaux de velours rouge qui trainent par terre et qui font louis quatorze dans son palais. Mon palais de 19m2. La veille de son départ, maman a fait à manger, c’est bien parce qu’il m’en restait pour le lendemain soir, elle m’a tout mis dans un petit Tupperware au frigo et puis elle est parti en laissant un mot qui disait qu’elle était fière de moi. C’est la que j’ai commencé ma vie ici. Avant, Je laissais mes chaussures dans la salle à manger, juste aux pieds de la table, et mes clefs posée dans l'entrée. Je rentrais souvent très tard , et maman se lève tôt, alors comme ca elle saurait que je suis bien la, bien en vie, et que rien n'a changé. Maintenant personne ne sait si je suis bien rentrée.