Daisy

Daisy

Mercredi 13 avril 2011 à 11:09

V. est venu pour le week-end. Ca faisait 2 mois, mais on est toujours des amis pour la vie, alors quand il est partie, j'etais un peu triste. Deux mois, trois mois, on sait jamais. V est venu avec sa guitare, il vient toujours avec sa guitare et de nouvelles chansons, mais Toulouse c'est pas loin et c'est pas les vacances pour tout le monde.S. a toujours des milliers de trucs a faire. alors elle passe, un peu, cinq minutes ou une demie heure. Avant on etait tout le temps ensemble. Mais meme si je revient qu'un week-end, elle a trop de chose a faire , et un garcon à voir, alors elle est desolé, mais elle est crevé, et il faut pas que je lui en veuille.H. est amoureux. Ca, je le comprend, et je trouve ca bien, mais H. est tellement amoureux qu'il devient parano, alors, pour rien, pour trois mots laissé par hasard, parce que peut etre j'ai eu envie de le voir, H. ne veut plus me voir du tout et je ne comprend pas pourquoi. Peut etre que c'est elle, et alors c'est pas grave, si elle veut pas trop qu'on soit amis lui et moi, il suffit de le dire, mais cette injustice, parce que j'essaye de communiquer avec un ami, ca me rend triste et en colére, et c'est des excuses a trois francs. Mais quand on est amoureux, je sais ce que ca fait, moi aussi, alors c'est pas grave, je dirais rien du tout. F. est toujours la, un quart d'heure en retard, avec son cousin ou tout seul, mais F. est toujours la et il me fait rire sur des marches ou sur une terrasse, avec des promesses et des idées , qui ne se feront jamais, mais F est toujours la.

Des marches la nuit , des bruits de verre cassé et de la musiques. Un appartement sale avec des gens qui tanguent, le jardin des plantes. Le café et le whisky, le cluedo, du vert et le hasard. Voila. Je rentre chez moi maintenant.
Maman m'accompagnera à la gare.



Jeudi 7 avril 2011 à 23:11

Immense, ce lit.
Immenses, des yeux, des mains.
Partir ou rester.
Je me baillonerai.

Parfois ca me rend triste : C'est comme si j'allai pas y arriver. Je brasse du vent avec mon sourire niais et mes crampes d'estomac, alors souvent, je fais semblant de parler tres fort, mais je suis morte de trouille et j'ai des echymoses partout sur les bras, des griffures qui collent;  des marques de dent.

Forcez moi à écrire, il ne faut rien oublier.

Jeudi 31 mars 2011 à 22:08

C'est un jardin de printemps,
Aux étrangers qui bruissent,
mais moi je tombe.
Le sommeil,
L'amour,
La musique.

Son parfum en dedans.


Mardi 22 mars 2011 à 17:41

 " Le langage est comme une peau : je frotte mon langage contre l'autre. C'est comme si j'avais des mots en guise de doigts, ou des doigts au bout de mes mots. mon langage tremble de désir. L'émoi vient d'un double contact : d'une part, toute une activité de discours vient relever discrètement, indirectement, un signifié unique, qui est  " je te désire", et le libère , l'alimente, le ramifie, le fait exploser ( le langage jouit de se toucher lui-même ); d'autre part, j'enroule l'autre dans mes mots, je le caresse, je le frôle, j'entretiens ce frôlage, je me dépense à faire durer le commentaire auquel je soumets la relation "


 
Fragments d'un discours amoureux

Mardi 15 mars 2011 à 21:27

je suis plus obligé de mettre des couches et des couches pour ne pas mourir gelée, mais je laisse la fenetre fermée pour pas voir les barres de metal qui font comme une cage. C'est pas ca, en vrai c'est pas une cage, c'est une cabane dans un arbre ou il fait chaud et froid. Mais je me leve le matin pour sauter dans mes collants avec un les yeux qui rigolent doucement.
Alors meme si je suis presque plus la fille de personne, que mes joues sont toute noires et que je suis toujours en train de ramer des années lumiéres derriére les autres, j'ai un petit bonhomme qui danse dans ma tete.

En vrai j'ai juste envie de regarder par toute les fenetres du monde et puis laissez moi tranquille .

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