J'ai 23 ans et 5 mois.
J'ecris a des mecs en prisons qui me repondent sur du papier Q parce que la cantine de papeterie ne passe que dans 15 jours.
Je file des clopes a des mecs qui passent la moitié de leurs journée a fouiller dans les cendrier pour trouver des megots.
Je refais le monde sur un banc plein de merdes de pigeons avec des lascars qui font du traffic de drogue et boivent des 8,6 en attendant le RSA, et parfois je leur met une race a la pétanque.
Je porte des mecs a bout de bras, tellement torché qu'ils se levent plus pour allé pisser, je les fous sous la douche et j'attend devant la porte entrouverte au cas ou ils se peteraient la gueule sur les carreaux froid de la douche de l'hopital.
Je passe des heures au telephone en donnant des noms et des dates de naissance en esperant qu'on filera un matelat pourri dans un dortoirs a des mecs qui on pas posé leur tete sur un oreiller depuis des semaines.
Parfois, je mens en ecrivant des rapports sociaux sur les gens, je dis qu'ils sont motivé, autonome, je dis qu'ils sont pret a tout pour s'en sortir, parce que personne donnera une chance au mec qui dort sur un cartons en bas de chez vous.
Aprés, je rentre chez moi. Je bois du vin dans un verre a pied. Je porte des robes et du rouge à levre, je danse jusqu'a 5heures du matin avec des mecs qui bossent dans la pub et dans le design. je pars en vacance dans des endroits magnifiques.J'achete 10 paires de chaussures par mois, et parfois les mecs que je recois en entretient on les memes que moi. Je connais pas bien la geographie de l'afrique mais je sais dire " t'inquiete" en arabe et " cure" en polonais. Je pourrai passer des siecles a raconter mon boulot, et parfois les gens me regarde avec des yeux curieux, surtout a 5heures du matin quand j'ai un push up et un mojito dans la main. J'aimerai que tous le monde connaisse Julien, ses grands yeux bleu et sa jambe folle, j'aimerai que tous le monde connaisse Kevin et ses sourcils rasé, et puis Akli et ses histoires d'amour. Je voudrai presenter didier a la terre entiere, et leur faire ecouter les chansons de Sebastien, les discours de Christian et les blaguesde Mouss.
Mais en fait tout le monde s'en fout.
Daisy
Daisy
Jeudi 25 septembre 2014 à 22:39
Jeudi 18 septembre 2014 à 21:46
on est parti a la mer. Il y avait une grosse voiture et une petite, Clem, béné, david et moi. Il y avait Zbig et Greg les deux polonais, et Lamine et Bilal qui ne parlent que la langue des signes. Y'avait Cedric qui boit dix litres par jours et qui a 6 ans par moment, et christophe qui a pas eu de pot, et puis y'avait Jerome avec ses 20 piges de rue ecrit en gros sur sa gueule et son élocution a couper au couteau. On est montés dans les bagnoles avec le pique-nique, les biéres, les draps, les valises, et on a pris le larges. On a eu quelques deboires mes les sourires en polonais, en langue des signes, édentés, ont sauvés chaques minutes du voyage. y'avait un grand jardin dans la baraque ou on a débarqués, un grand jardin avec des chaises longues et un barbecue, une vue sur la mer a couper le souffle et un soleil dont on n'avait pas osé rever.
Chacun a posé ses valises pleines de papiers de la Caf, de vieux journaux, de convocation au tribunal, et on a laissé le bruit de la mer nous dire qu'il suffisait de ne rien faire pour etre bien.
On etait presque sur une ile et chacun a doucement trouvé sa place, en cuisine, sur une chaise longue, sur un rocher ou dans la flotte. On a chanté Renaud dans la bagnole, on a joué au foot et au scrabble, a la belote en polonais, on a appris la langue des signes, la langue a couper au couteau et celle des enfants de six an. On s'est bien marrés en se demandant a quoi on ressemblait, un groupe de bric et de broc, avec ces sept gaillards qui en ont vu de toutes les couleurs. On s'est fait engueulé par jerome quand on faisait pas la vaisselle, on s'est encore fait engueulé par jerome quand on rangeait pas nos affaires, quand on se levait trop tard ou qu'il avait juste envie de nous engueuler. On etait tous un peu pareil et tous un peu chez nous pendant quelques jours de septembre. Alors on a pris trois kilos, certains on pris le bateau pour la premiére fois, revu la mer aprés 15 piges, gouté des moules et des bananes plantain, on a fait le tour d'une ile et bouffé des crépes a l'andouillettes, on a joué a plein de jeu, et on s'est presque nous aussi senti en vacance sauf vers deux heures du matin quand tous ces gars ronflaient trop fort pour qu'on puisse fermer l'oeil.
Chacun a posé ses valises pleines de papiers de la Caf, de vieux journaux, de convocation au tribunal, et on a laissé le bruit de la mer nous dire qu'il suffisait de ne rien faire pour etre bien.
On etait presque sur une ile et chacun a doucement trouvé sa place, en cuisine, sur une chaise longue, sur un rocher ou dans la flotte. On a chanté Renaud dans la bagnole, on a joué au foot et au scrabble, a la belote en polonais, on a appris la langue des signes, la langue a couper au couteau et celle des enfants de six an. On s'est bien marrés en se demandant a quoi on ressemblait, un groupe de bric et de broc, avec ces sept gaillards qui en ont vu de toutes les couleurs. On s'est fait engueulé par jerome quand on faisait pas la vaisselle, on s'est encore fait engueulé par jerome quand on rangeait pas nos affaires, quand on se levait trop tard ou qu'il avait juste envie de nous engueuler. On etait tous un peu pareil et tous un peu chez nous pendant quelques jours de septembre. Alors on a pris trois kilos, certains on pris le bateau pour la premiére fois, revu la mer aprés 15 piges, gouté des moules et des bananes plantain, on a fait le tour d'une ile et bouffé des crépes a l'andouillettes, on a joué a plein de jeu, et on s'est presque nous aussi senti en vacance sauf vers deux heures du matin quand tous ces gars ronflaient trop fort pour qu'on puisse fermer l'oeil.
Dimanche 26 juin 2011 à 21:31
C'est la fin du mois de Juin. Il fait presque enfin chaud et j'entend les corneilles dans le square d'en face ou je n'ai jamais mis les pieds. Tous sont en vacances presque, Paris est déserté et j'attend sagement le debut du mois de Juillet, les doigts croisés. Mon Amour est une ombre qui me serre entre deux épreuves et moi j'y crois très fort.
Je suis comme une toute petite fille dans des vêtements trop grands , je joue alors à être une épaule solide et une oreille immense.
Lundi 6 juin 2011 à 9:06
Jamais avant n'avait naquit, brune d'insolence,
Cette brutale tendresse
Les pages avaient brulés deja,
Insipides, fumant encores : fallait il attendre l'aurore ?
Mais , un coup de poignard seulement, comme le sable dans le ventre.
Un coup de poignard dans mes yeux tendres,
Douce, douce passion
à serrer trop fort entre mes doigts.
Cette brutale tendresse
Les pages avaient brulés deja,
Insipides, fumant encores : fallait il attendre l'aurore ?
Mais , un coup de poignard seulement, comme le sable dans le ventre.
Un coup de poignard dans mes yeux tendres,
Douce, douce passion
à serrer trop fort entre mes doigts.
Vendredi 3 juin 2011 à 21:25
Sur mon dos le silence écrase sa paresse
Et lorsque je me courbe on dirait qu'il se moque
C'est un chat indolent qui ne tient ses promesses
se nourrit de mensonge et dans mes larmes croque.
Dans mon poing le piano qui jouerait " je te veux "
Et lorsque je le serre on dirait qu'il gemit
Comme un clown malade qui aurait trop sourit
Qui n'aurait plus jamais que des pierres sous les yeux.
Sous mes pieds le soupir d'un temps qui s'en ira
A trop jouer les scènes des serments à six sous
Et chacun de mes pas s'enfoncent dans un clou
J'irai voir jouer ma peur dans un vieux cinéma.
Et lorsque je me courbe on dirait qu'il se moque
C'est un chat indolent qui ne tient ses promesses
se nourrit de mensonge et dans mes larmes croque.
Dans mon poing le piano qui jouerait " je te veux "
Et lorsque je le serre on dirait qu'il gemit
Comme un clown malade qui aurait trop sourit
Qui n'aurait plus jamais que des pierres sous les yeux.
Sous mes pieds le soupir d'un temps qui s'en ira
A trop jouer les scènes des serments à six sous
Et chacun de mes pas s'enfoncent dans un clou
J'irai voir jouer ma peur dans un vieux cinéma.
